Iyad Dahmani et Omar Chetoui se sont retirés de l'Instance commune de la rédaction et de la coordination de constitution qui, selon eux, cherche à imposer le régime parlementaire avec un président de la république élu mais sans prérogatives.
Selon le député Iyad Dahmani (Al-Jomhouri), il y a eu aujourd'hui un grand désaccord sur les prérogatives du président de la république, alors que Mustapha Ben Jaâfar, le président de l'Assemblée nationale constituante (Anc), qui conduit aussi les travaux de l'Instance commune de la rédaction et de la coordination de la constitution, a préféré se ranger sur les positions des députés d'Ennahdha
Parmi les 16 membres de ladite instance, seuls Iyad Dahmani et Amor Chetioui (Congrès pour la république) s'étaient opposés aux propositions d'Ennahdha. Au terme d'un débat houleux et opiniâtre avec la majorité des élus, ils ont dû se retirer pour ne pas cautionner par leur présence une grave dérive.
«La majorité des députés issus d'Ennahdha ont défendu bec et ongles le régime parlementaire avec une élection du président mais ce dernier reste sans prérogatives et ne peut prendre aucune décision. Il ne peut même pas assister aux réunions du conseil des ministres et n'a de regard que sur les ministères de la Défense et des Affaires étrangères. En cas de changement d'un quiconque ministre, on le tient informé mais il n'a aucun droit à la décision», a indiqué Iyad Dahmani à Kapitalis.
Parmi les 16 élus, 8 sont membres d'Ennahdha, 3 du parti Wafa, 1 d'Ettakatol, 1 d'Al-Jomhouri, 1 du CpR et 1 d'Al-Massar.
Z. A.