lotfi ben jeddou ali larayedh 4 25Les services techniques du ministère de l'Intérieur sont à 70 - 80% sûrs que Kamel Gadhgadhi, présumé assassinat de Chokri Belaïd, n'a pas quitté le territoire tunisien. Et qu'il n'est pas en Libye, non plus, comme l'affirment des sources médiatiques.

 

Parlant, jeudi, sur la ''Matinale'' de Shems FM, le ministre de l'Intérieur Lotfi Ben Jeddou a déclaré que ses hommes multiplient les efforts pour arrêter l'assassin. «Nous avons des contacts permanents avec les autorités algériennes et libyennes pour cerner l'assassin et ne lui laissant aucune chance pour échapper à la justice», a-t-il dit.

M. Ben Jeddou a notamment précisé qu'il n'y a plus aucun doute aujourd'hui sur l'identité de l'auteur du crime, confirmée par des preuves tangibles et qu'«il s'agit bien de Kamel Gadhgadhi», a-t-il insisté.

M. Ben Jeddou n'a rien déclaré à propos de ceux qui ont commandité l'assassinat, se contentant de souligner que l'accusé appartient au mouvement salafiste.

Quand aux lourdes présomptions entourant certains cadres du parti islamiste Ennahdha, notamment Kamel El-Aifi, Belhassen Nakache et Ali Ferchichi, cités nommément par des témoins, tel l'homme d'affaires incarcéré dans une affaire de trafic d'armes, Fathi Damak, c'est motus et bouche cousue.

Sur la gestion de ce dossier, on ne voit pas encore de différence entre M. Ben Jeddou, le soi-disant indépendant, et son prédécesseur au poste Ali Lârayedh, actuel chef du gouvernement. 

Z. A.