Une place Farhat Hached sera inaugurée mardi dans le XIIIe arrondissement de Paris, en présence de Houcine Abassi, secrétaire général de l'Union générale tunisienne du travail (Ugtt), et de personnalités politiques et syndicales françaises et tunisiennes.
«Je me réjouis de l'initiative du Maire de Paris Bertrand Delanoë, à laquelle je souscris pleinement. Je l'en félicite et l'en remercie», a déclaré, à cette occasion, dans un communiqué, Pouria Amirshahi, député des Français de l'étranger (Maghreb/Afrique de l'Ouest), secrétaire de la Commission des Affaires étrangères, et secrétaire national du Parti socialiste aux Transitions démocratiques et à la Francophonie.
«Cet hommage à Farhat Hached est un hommage à la Tunisie moderne, au combat pour l'émancipation, pour l'indépendance et pour l'égalité. Il résonne aujourd'hui comme un soutien à la jeunesse et la société civile tunisiennes qui sont engagées dans un processus politique décisif pour leur pays, et l'ensemble de la région», a ajouté M. Amirshahi.
Le député a réitéré, par la même occasion, sa demande, déjà présentée au président de la république française en décembre dernier, d'«ouverture totale des archives afin que les conditions de l'assassinat de Farhat Hached soient enfin élucidées», car «la réconciliation des mémoires, indispensable à notre avenir commun, passera notamment par ce geste.»
Farhat hached, leader syndicaliste et nationaliste tunisien, a été assassiné le 5 décembre 1952 par le groupe colonialiste la Main Rouge. Les auteurs de ce crime abject n'ont pas été démasqués ni jugés.
Parmi les personnalités tunisiennes invitées à assister à la cérémonie, aux côtés de Houcine Abassi, on citera Noureddine Hached, fils du défunt et ancien ministre des Affaires sociales, Chawki Tabib, président du Conseil de l'Ordre des avocat, Abdessattar Ben Boussa, président de la Ligue tunisienne des droits de l'Homme, et plusieurs enseignants de l'Institut supérieur des études du mouvement national.
I. B.