Dans sa mouture actuelle, le projet de la nouvelle constitution tunisienne servira de base juridique pour un 6e califat et pour l'instauration d'une dictature religieuse. Vidéo.
C'est ce que pensent pratiquement la plupart des constitutionnalistes tunisiens dont le professeur Sadok Belaïd.
Dans une interview à nos confrères d' ''Al-Jarida'', l'ancien doyen de la Faculté des sciences juridiques et politiques a attiré l'attention des Tunisiens sur les «petits mots» qui minent la dernière mouture du projet de constitution. Et qui, selon lui, vont conduire le pays à une dictature religieuse.
«Il faut tout effacer. Il n'y a pas d'autre solution», a-t-il déclaré, expliquant qu'il faut reprendre le texte du début et le réécrire entièrement. «Et surtout ne pas tomber dans le piège d'un référendum, au cas où Ennahdha et la troïka le proposent», a averti Sadok Belaïd, ulcéré par le projet de constitution tripotée par les députés d'Ennahdha et adaptée à leurs idéologie islamiste et à leurs ambitions d'instaurer une dictature théologique au nom de l'islam.