Le plan machiavélique de l'émir du Qatar et de son valet local Rached Ghannouchi consiste à faire table rase de la Tunisie bouguibienne et à installer un petit califat wahhabite, instable et soumis! Les Tunisiens vont-ils se laisser faire?
Par Rachid Barnat
La politique économique et sociale nahdhaouie est cohérente avec les objectifs de Ghannouchi et de son sponsor l'émir du Qatar: paupériser les Tunisiens, et plus particulièrement la classe moyenne, pour les mettre à genoux et les rendre reconnaissants et soumis pour l'octroi d'aides financières, de postes de travail et de tout autre avantage... sous condition d'adhésion à Ennahdha! Tactique expérimentée avec «succès» par Zaba et que Ghannouchi, son alter-égo islamiste, reprend à son compte!
Une nouvelle colonie qatarie
L'état économique de la Tunisie entre dans un projet global voulu par l'émir du Qatar qui s'est invité en Tunisie pour aider à «l'instauration de la démocratie»; et exécuté par son poulain Ghannouchi: détruire l'Etat moderne et rendre les Tunisiens tributaires du prétendant à leur colonisation du pays.
Pour cela, les Nahdhaouis savent que l'émir est derrière eux avec sa manne financière et sa TV personnelle Al-Jazira, puisqu'ils lui préparent activement la colonisation du pays!
En effet, dès lors que la Tunisie ne pourra plus faire d'emprunts, sa note ayant dégringolé auprès des organismes de notation..., elle sera à la merci de son unique «prétendant» prêt à les lui accorder pour «l'aider»... et la mettre ainsi à sa merci !
Cela ne vous rappelle-t-il pas les raisons de la colonisation de la Tunisie en 1881, quand le Bey s'est retrouvé à la merci de la France... pour des dettes impossibles à rembourser?
Quant à la politique sociale, elle s'appuie sur l'endoctrinement de la société et sa «conversion» (car c'est presque une autre religion) au wahhabisme, mission que Ghannouchi confie aux prédicateurs que lui envoient ses amis pétro monarques et auxquels il livre la Tunisie pour diffuser ce poison mortifère.
Alors que l'armée combat les terroristes à Jebel Châmbi, des dirigeants d'Ennahdha invitent des prédicateurs extrémistes pour appeler les jeunes tunisiens au... jihad!
Leurs premières victimes se sont les jeunes tunisiens laissés pour compte des quartiers pauvres, auxquels ils promettent le paradis de l'au-delà et qu'ils recrutent et endoctrinent pour en faire les chair à canon pour les guerres que déclarent l'émir du Qatar ici et ailleurs... contre des pays avec lesquels la Tunisie n'avait aucun différend jusqu'à l'arrivée de Ghannouchi au pouvoir! Ainsi, bon nombre d'entre eux se retrouvent dans des filières alimentant le jihad pour ne pas dire le terrorisme, aussi bien en Libye, en Algérie, en Mali et surtout en Syrie où l'émir met la gomme pour éliminer un Bachar Al Assad qui lui résiste: il suffit de voir Al-Jazira qui en fait sa «une» en boucle 24 heure sur 24 heures pour accabler ceux qui résistent à l'émir!
Si les troubles sociaux deviennent persistants et généralisés, suite à la politique socio-économique du pouvoir en place, cela découragerait les investissements au cours des prochaines années. Ce risque a pour corollaire l'instabilité macroéconomique qui pourrait s'installer si les pressions sociales et économiques internes l'emportent sur l'engagement du gouvernement à préserver la stabilité budgétaire.
En plus de ce risque, il y a les problèmes qui minent le secteur financier telle l'orientation prise par l'éducation nationale qui islamise à tout va, en réactivant les écoles coraniques et en intégrant le wahhabisme jusque dans l'université théologique la Zitouna!
Avec le projet d'islamiser la finance... alors que nous savons la supercherie des pétro monarques eux mêmes à propos de ce concept fumeux... puisqu'ils investissent le gros de leurs revenus en Occident!
La connivence avec les jihadistes
La cohérence du programme de Ghannouchi et de son maître l'émir du Qatar est telle que les Tunisiens ont beau dénoncer, protester, contester, se plaindre de l'insécurité chez eux et du terrorisme qui se développe de jour en jour en Tunisie... le gouvernement Ghannouchi 1 (Hamadi Jebali) comme le gouvernement Ghannouchi 2 (Ali Lârayedh) restent sourds à leurs récriminations! Pis encore, Ghannouchi les nargue en prenant la défense des salafistes, jihadistes... terroristes qui lui rappellent avec émotion sa jeunesse et son propre passé terroriste (Monastir, Bab Souika...)!!
Même les forces de la police, de la gendarmerie et de l'armée commencent à protester contre la connivence de Ghannouchi avec ces malfrats que sont les Ligues de protection de la révolution (LPR), les salafistes, les jihadistes, les terroristes en tout genre puisqu'ils ont les consignes de leurs supérieurs hiérarchiques de ne pas les «toucher»... au risque de s'exposer eux-mêmes à leurs exactions! Ce qui est arrivé à un gendarme blessé mortellement et ce qui vient d'arriver à une dizaines d'autres à Jebel Châambi mal équipés et «interdits» de tirer sur les terroristes qui ont parsemé la montagne de mines causant des blessures graves pour bon nombre d'entre eux!
Le double langage du pouvoir ou sa schizophrénie laisse les Tunisiens perplexes! D'un côté, il accueille des prédicateurs obscurantistes pour endoctriner et former le terreau d'un terrorisme qui n'existait pas avant la prise du pouvoir par Ghannouchi; mais qu'il dit combattre par ailleurs ! Une comédie exaspérante qui ne dupe plus les Tunisiens.
Cette politique va conduire à la ruine du pays et à une insécurité permanente qui, elle même entraînera la fuite des investisseurs! Mais cela semble être le dernier des soucis de Ghannouchi, l'insécurité faisant parti de son plan machiavélique pour conserver le pouvoir.
Les désirs de l'émir sont des ordres pour le gouvernement Ghannouchi: il a besoin de chair à canon pour ses nombreuses guerres disséminées dans bon nombre de républiques dite «arabo musulmanes»! Son objectif est de détruire les civilisations de ces pays pour implanter son modèle sociétal. Ce qu'il a fait en Libye et ce qu'il est en train de faire en Syrie! Puisque c'est le fondement même du wahhabisme : tout effacer pour partir de la page blanche... comme nous le répètent sans cesse les constituants nahdhaouis !
Gouvernement Ghannouchi 1 (Hamadi Jebali) et gouvernement Ghannouchi 2 (Ali Lârayedh) ou la passation de l'échec au service d'un chaos islamiquement correcte.
D'où le chaos organisé par les hommes de Ghannouchi dans un pays dont l'administration a pourtant bien fonctionné après la fuite de Zaba grâce aux rouages d'un Etat et de ses solides institutions; jusqu'à l'arrivée au pouvoir de Ghannouchi dont le souci premier est de déconstruire ce que les Tunisiens ont patiemment construit depuis Bourguiba: une République et nation modernes !
Les Tunisiens sont-ils condamnés à subir les lubies d'un rêveur pour se retrouver colonisés à nouveau parce qu'il est obnubilé par son projet de califat et de la conversion des Tunisiens au wahhabisme pour les «moraliser»... au point qu'il ne voit plus où il mène le pays?!
A moins qu'il n'en ait rien à foutre, et offre la Tunisie à celui qui a fait de lui un riche millionnaire... en dédommagement pour tant de «bonté», quand il était exilé volontaire à Londres!
Pour preuve : les ministres de son premier gouvernement, que tous les Tunisiens s'accordent à dire qu'ils ont échoué... il les a tous promus et certains se retrouvent dans le gouvernement Ghannouchi 2 (Ali Lârayedh)! Pourquoi? Parce qu'ils ont tout fait pour appliquer le plan machiavélique de l'émir qui veut faire table rase de la Tunisie bouguibienne et installer son modèle politico wahhabite!
Est-ce que les Tunisiens vont se laisser à nouveau coloniser?