larayedh marzouki 23Au moment où nous mettions ceci en ligne, ni le président provisoire de la république ni le chef du gouvernement provisoire n'ont cru devoir condamner l'attaque de l'aviation israélienne contre la Syrie.

 

Ni Moncef Marzouki, premier responsable de la diplomatie tunisienne, ni Ali Lârayedh, dont dépend le ministère des Affaires étrangères, ni encore le ministre en charge de ce département, Othman Jarandi, diplomate de carrière dit-on, n'a cru devoir publier un communiqué, même laconique, pour condamner, même du bout des lèvres et pour la forme, l'attaque par l'aviation militaire israélienne contre le Centre de recherches scientifiques de Jamraya, à Damas, dans la nuit de samedi à dimanche.

Le fait d'être en congé, le dimanche, ne justifie pas ce silence assourdissant, car les services respectifs de la présidence et du gouvernement sont censés fonctionner 24 heures sur 24.

MM Marzouki et Lârayedh attendent-ils des instructions de l'émir du Qatar ou de son ministre des Affaires étrangères pour savoir la position à tenir ?

Cela nous semble plus probable, et nous écœure, car il apporte la preuve s'il en est encore besoin que la diplomatie tunisienne, sous Ennahdha, est devenue un instrument au service des stratégies élaborées par Doha... au service d'Israël et des Etats-Unis.

L'Egypte du président islamiste Mohamed Morsi et la Ligue des Etats arabes ont condamné l'attaque israélienne. Et c'est le minimum qu'ils puissent faire, pour la forme et, surtout, pour ne pas perdre totalement la face devant le peuple.
La Tunisie des Ghannouchi, Lârayedh et Marzouki attendent toujours...

I. B.