Le député Hichem Hosni accuse les dirigeants islamistes Ali Lârayedh, Noureddine Bhiri et Rached Ghannouchi d'avoir aidé les terroristes à s'organiser et à s'implanter en Tunisie.
Selon le député de l'opposition, ces trois dirigeants – respectivement ancien ministre de l'Intérieur (et actuel chef du gouvernement), ancien ministre de la Justice et président du parti islamiste Ennahdha au pouvoir – ont participé, d'une manière ou d'une autre, à la mise en place d'un réseau terroriste dans le pays. «J'accuse Ali Lârayedh, qui était à la tête du ministère de l'Intérieur et qui n'a jamais agi ni à temps ni efficacement lors des violences survenues à l'ambassade et l'école américaines, pendant les affrontements avec les forces de l'ordre à plusieurs reprises... et qui a même encouragé les salafistes à remplacer les agents de sécurité pour garder les biens publics», a lancé M. Hosni, lors de l'audition du chef du gouvernement, aujourd'hui, en séance plénière, à l'Assemblée nationale constituante (Anc), à propos des évènements de Jebel Châmbi.
M. Lârayedh a, en effet, félicité, lors d'une intervention télévisée au lendemain de l'assassinat de Chokri Belaïd, les groupes de salafistes qui se sont autoproclamés gardiens des biens publics et privés, alors que tout le monde dénonçait cette police parallèle.
M. Hosni accuse notamment l'ancien ministre de la Justice Noureddine Bhiri d'avoir été indulgent à l'égard des groupes terroristes. Les forces de l'ordre ont reproché moult fois la position de ce ministre son laxisme. «Nous les arrêtons en flagrant délit et, deux jours après, on les retrouve dans les mosquées et dans les rues en train de continuer à imposer leurs lois», disent-ils.
Le député Hichem Hosni accuse également Rached Ghannouchi pour avoir encouragé les salafistes à bien s'organiser en les considérant comme étant «nos enfants qui promettent à la Tunisie une nouvelle culture. Les voilà aujourd'hui en train de planter des mines à Jebel Chaâmbi et de les faire exploser contre nos agents de sécurité et nos soldats», a dit M. Hosni.
Z. A.