Dans un communiqué publié jeudi, le parti islamiste Hizb Ettahrir accuse le Front populaire (gauche radicale) et les services de renseignements algériens d'être impliqués dans ce qu'il a qualifié de «comédie de Jebel Châmbi».
«Les événements de Châmbi, au contexte inexplicable, a coïncidé avec l'approche de l'établissement de la dernière mouture de la constitution avant son adoption», fait observer Hizb Ettahrir.
Ce parti ouvertement anti-démocratique et prônant le rétablissement du califat islamique, ajoute, dans son communiqué : «Tout le monde a remarqué le regain de contestation des articles de la constitution, y compris le premier, où il est spécifié que la religion de l'Etat tunisien est l'islam, que beaucoup de laïques considèrent comme une ligne rouge infranchissable et ses conséquences sur la vie politique inacceptables».
Hizb Ettahrir a ajouté que les dernières déclarations de Nacer Laouini, dirigeant du Front populaire, indiquant que ledit Front va lancer la guerre contre Ennahdha et que l'affrontement avec le parti islamiste au pouvoir est devenu inévitable, d'autant que l'avancée de l'islamisme en Tunisie constitue une menace de révolution islamiste en Algérie, seraient une preuve de l'implication du Front populaire avec les services de renseignement algériens.
I. B.
Illustration : Ridha Belhaj, porte-parole de Hizb Ettahrir.