Les chefs d'Ansar Al-Chariâ demandent à leurs troupes de ne plus partir au jihad en Syrie, mais de rester pour défendre le pays. Traduire : l'heure du jihad en Tunisie a sonné. Mais contre qui?
Selon Shems FM, Seifeddine Raïes, porte-parole de l'organisation salafiste jihadiste Ansar Al-Chariâ, a appelé ses partisans à rester au pays en cette période délicate et ne pas aller défendre autrui en Syrie.
Ce changement de cap n'est pas inspiré par un regain de patriotisme. Car les salafistes jihadistes ne croient pas aux frontières nationales : leur combat pour l'instauration du califat islamique s'étend au-delà de tous les pays.
Il faut donc comprendre de cet appel de Seifeddine Raïes que le chef salafiste considère désormais la Tunisie comme un territoire prioritaire pour le jihad.
Reste à se demander contre qui ce jihad va-t-il être mené ? Le gouvernement «mécréant» du parti islamiste Ennahdha ou pour son bénéfice ? C'est-à-dire contre les laïques, les gauchistes, les libéraux et tous les démocrates?
Z. A.