Un projet d'amendement de la loi antiterroriste sera présenté dans deux semaines au cours d'une conférence au siège du ministère des Droits de l'homme et de la Justice transitionnelle.
Selon le ministre Samir Dilou, qui intervenait lors d'une conférence sur «la réforme judiciaire et la justice transitionnelle en Tunisie et en Algérie : défis et opportunités», tenue lundi à Tunis, l'amendement de la loi anti-terrorisme, en cours d'examen au sein d'une commission ad hoc mise en place au sein de son département, vise à garantir un traitement adéquat et spécifique de cette question dans le respect des droits de l'homme, conformément aux chartes internationales ratifiées par la Tunisie et aux conditions de procès équitables.
«A l'issue de la conférence, la commission soumettra ses travaux sur la loi antiterroriste au gouvernement, qui la soumettra à son tour à l'Assemblée nationale constituante (Anc) pour adoption», a déclaré le ministre.
Même si elle est anticonstitutionnelle et ne garantit pas la tenue de procès équitables, la législation antiterroriste actuellement en vigueur – et qui a été promulgué en 2003 sous le règne de Ben Ali – est toujours appliquée, a encore fait observer M. Dilou.
Cette annonce intervient alors que des unités de l'armée sont en train de pouchasser des groupes terroristes repliés sur le Jebel Châmbi (nord-ouest), sur la frontière algérienne, depuis décembre dernier. Et que des appels au jihad sont lancés par des groupes salafistes jihadistes, notamment Ansar Al-Chariâ, dans plusieurs mosquées du pays.
I. B. (avec Tap).