Le porte-parole du groupe salafiste jihadiste Ansar Al-Chariâ a affirmé à Shems FM que son mouvement détient un certain nombre de dossiers concernant les « têtes du gouvernement», par allusion à des dirigeants d'Ennahdha.

Seif Eddine Raies a indiqué que des responsables de son mouvement pourraient dévoiler bientôt ces dossiers qui risquent de compromettre plusieurs personnalités actuellement au pouvoir en Tunisie et de renverser l'équilibre politique actuel dans le pays.

Le dirigeant salafiste jihadiste n'a pas indiqué la nature des dossiers en question ni les noms des personnalités qu'ils pourraient éclabousser, mais il apparaît clairement qu'il vise surtout les dirigeants du parti islamiste Ennahdha, au pouvoir.

Seifeddine Raïes, qui a annoncé 30 à 40.000 salafistes, le 18 mai, à Kairouan, a par ailleurs condamné l’interdiction des tentes de prédication ainsi que la fermeture des jardins d’enfants coraniques. Il a ajouté que l’organisation ne va pas faire marche arrière et tient à faire son congrès que ça plaise ou non aux autorités.

Les membres des Ansar Chariâ n'ont pas apprécié la levée de bouclier actuel du gouvernement à l'encontre de leur mouvement après la découverte d'un groupe de terroristes replié à Jebel Châmbi (nord-ouest) sur la frontière algérienne.

Le mouvement, dont l'aile libyenne est aujourd'hui très active, multiplie les démonstrations de force et les affrontements avec la police dans plusieurs villes tunisiennes. Il menace même de ne plus se contenter de pratiquer la prédication et le recrutement de jihadistes pour la Syrie et de lancer le jihad en Tunisie même.

I. B.