abdelfattah mourou 5 16La Tunisie vivra-t-elle le même scénario que l'Algérie des années 1990? C'est ce que craint sérieusement Abdelfattah Mourou, vice-président du mouvement Ennahdha avec l'insurrection de Ansar Al-Charia. 

 

Abdelfattah Mourou a fait part mercredi aux médias de son inquiétude sur l'avenir du pays si ces islamistes radicaux, dans leur fuite en avant, ne veulent pas revenir à la raison.

Selon lui, l'Etat est aujourd'hui menacé par «des gens fous». «Ces personnes doivent savoir que l'Etat est dans son droit d'aller faire le ratissage à Jebel Chaâmbi. Il faut que tout le monde sache que nous n'allions pas leur céder notre pays quoiqu'il arrive. A ce rythme là, il va y avoir des assassinats et le sang va couler», a déclaré M. Mourou.

Ce dernier a notamment rappelé que la Tunisie n'est pas l'Algérie. «Notre pays n'a ni les moyens ni les ressources comme l'Algérie pour combattre le terrorisme et réprimer l'extrémisme radical. Il suffit d'une explosion, dans un marché ou ailleurs, pour qu'il y ait panique dans le pays. J'appelle les cheikhs des Ansar Al-Chariâ de revenir à la raison et d'appeler leur base à se tenir tranquille. Si ça va continuer, on n'aura plus cette liberté et nous allons risquer de ne plus pouvoir aller dans les mosquées même pour prier», a-t-il mis en garde.

 



Z. A.