noureddine khademi 10Le ministre des Affaires religieuses Noureddine Khademi a finalement été l'un des derniers à condamner les violences commises par des extrémistes religieux le weekend dernier à Kairouan et à la Cité Ettadhamen, à Tunis. Où était-il entre-temps?

M. Khademi, le premier concerné dans les affaires relatives à la religion, aux mosquées, aux tentes de prédication, aux nouveaux discours wahhabites qui fleurissent dans lepays, à l'escalade de la violence au nom de la religion..., a été perdu de vue, bien avant l'affaire du congrès interdit d'Ansar Al-Charia à Kairouan.

Le ministre s'est éclipsé pour un bon moment laissant la tempête passer avant d'apparaître, aujourd'hui, pour donner un point de presse et... condamner les violences. La belle affaire!

Lui-même salafiste wahhabite, et dont les affinités avec les salafistes jihadistes sont un secret de polichinelle, M. Khademi aurait mieux fait de se taire, de se terrer dans son bureau ou, mieux encore, de présenter sa démission.

Mais venir, aujourd'hui, 3 jours après les faits, déplorer la quinzaine de blessés et la mort d'un jeune homme lors des violences, c'est une manière de botter en touche, de faire un service minimum et se payer la tête des Tunisiens.

Non M. Khademi, il ne s'agit pas de condamner «toute forme de violence» (sic !), mais la violence au nom de la religion, celle que commettent ses «amis» et «enfants» des Ansar Al-Chariâ.

Z. A.