marzouki ahram 5 25Le président Moncef Marzouki donne rendez-vous aux Tunisiens pour des élections transparentes dans... 5 ans, c'est-à-dire en 2018, lorsque la situation sécuritaire sera rétablie.

C'est ce qu'a déclaré M. Marzouki dans une interview au journal égyptien ''Al-Ahram'' publiée aujourd'hui.

Dans la même interview M. Marzouki a notamment défendu le port du niqab et a trouvé des circonstances atténuantes aux salafistes jihadistes.

«Je crois à la liberté de culte et j'ai accueilli et invité des salafistes au palais de Carthage tant qu'ils sont modérés et veulent dialoguer... Mon problème aujourd'hui est de faire face au noyau dur de la violence. L'armée est là, la sécurité est là et la société qui est modérée refuse ce mouvement extrémiste et considère qu'il s'agit d'un islam importé. En même temps, ces groupes extrémistes ont été laissés pour compte, dans la pauvreté, l'anarchie... et quelque part ils cherchent, par leur comportement, à démontrer qu'ils existent... Nous allons poursuivre le dialogue avec les modérés et faire appliquer la loi contre qui portent les armes, mais nous ne ferons pas comme Ben Ali dans les années 1990», a encore précisé Moncef Marzouki, par allusion à répression tout azimut exercée par l'ex-dictateur à l'encontre des islamistes, toutes tendances confondues.

Z. A.