Néjib Chebbi s'est dit ému «jusqu'aux larmes» de la consécration internationale du Franco-Tunisien Abdellatif Kechiche, où il a vu «l'horizon infini qu'ouvre la liberté face à la jeunesse et à la création humaine».

Néjib Chebbi, président du Haut conseil politique du Parti républicain (Al-Jomhouri) a été la première personnalité politique à réagir à la Palme d'Or du Festival de Cannes décerné, dimanche soir, au réalisateur Français d'origine tunisienne Abdellatif Kechiche, pour son film ''La Vie d'Adèle''.

Il coiffé au poteau le président provisoire de la république, Moncef Marzouki, le chef du gouvernement provisoire, Ali Lârayedh, le président de l'Assemblée nationale constituante (Anc), Mustapha Ben Jaâfar, et même du ministre de la Culture Mehdi Mabrouk. Ces derniers étaient prompts, il y a quelques mois, pour condamner l'exposition artistique au Palais Abdellia, où ils avaient décelé «une atteinte au sacré».

Voilà ce que M. Chebbi à écrit sur sa page Facebook: «J'ai partagé l'émotion de Abdellatif Kechiche jusqu'aux larmes. En sa consécration au festival de Cannes, j'ai vu une reconnaissance de la créativité tunisienne, un hommage rendu à la longue marche de tous les cinéastes et artistes tunisiens. J'y ai vu les possibilités immenses, l'horizon infini qu'ouvre la liberté face à la jeunesse et à la création humaine. J'y ai vu les bienfaits de l'ouverture et de l'échange culturel. J'espère que les Tunisiens, tous les Tunisiens, par delà leurs clivages idéologiques, y voient la consécration de l'art et un hommage rendu à la jeunesse et à la révolution tunisiennes.»

I. B.