L'état d'urgence, décrété depuis la révolution du 14 janvier 2011, sera encore prolongé d'un mois à partir du 4 juin, a annoncé lundi la présidence provisoire de la république.

«Cette décision a été prise par le président provisoire de la république Moncef Marzouki en concertation avec le chef du gouvernement provisoire Ali Lârayedh, le président de l'Assemblée nationale constituante (Anc) Mustapha Ben Jaâfar et les autorités sécuritaires compétentes», précise un communiqué de la présidence de la république.

Le 5 mars, l'ex-ministre de la Défense démissionnaire, Abdelkerim Zbidi, a indiqué que l'armée nationale n'a plus les moyens de poursuivre son déploiement face à la prorogation de l'état d'urgence depuis plus de deux ans, affirmant que la Tunisie fait face à des menaces sécuritaires de l'intérieur et de l'extérieur. «Nous avons besoin de renforcer la présence militaire sur les frontières», a-t-il averti.

Le député Samir Ettaïeb et porte-parole du parti Al-Massar a déclaré, pour sa part, le 8 mai : «Il faut mettre fin à l'état d'urgence et redéployer l'armée tunisienne sur les frontières tuniso-algéro-libyennes, parce que le rôle de l'armée n'est pas de protéger les magasins et les boutiques, mais de garantir la sécurité des frontières nationales».

Cela ne semble pas être l'avis de la «troïka»...

I. B.