L'Union pour la Tunisie (UpT) tend la main à l'initiative de Hamma Hammami, pour la formation d'une coalition politique d'opposition, la plus large possible, pour le salut de la Tunisie.

Par Yüsra N. M'hiri

L'UpT, coalition réunissant 5 partis de l'opposition, a tenu aujourd'hui la réunion hebdomadaire des secrétaires généraux des partis concernés, au siège du Parti du travail patriotique et démocratique (PTPD), à Tunis.

Abderrazak Hammami, secrétaire général du PTPD, a donc reçu dans ses bureaux Samir Ettaieb, porte-parole d'Al Massar, Taïeb Baccouche, secrétaire généra de Nida Tounes, Maya Jeribi, secrétaire général d'Al-Jomhouri, et Mohamed Kilani, secrétaire général du Parti socialiste, et différents autres dirigeants de l'opposition.

M. Hammami a annoncé la position de l'UpT vis-à-vis de la récente initiative du Front populaire, qui consiste à former une coalition de salut national. Il a indiqué que cette initiative, annoncée par le porte-parole du Front populaire Hamma Hammami, est «patriotique et courageuse», et que lui et ses alliés souhaitent s'y associer afin de constituer le front le plus large possible contre la violence et le terrorisme qui gagnent du terrain en Tunisie.

Rappelons que Hamma Hammami avait indiqué, lors d'une conférence de presse, le 4 juin, que son parti se réunira prochainement avec d'autres formations de l'opposition pour discuter de la mise en oeuvre de cette initiative. Il a invité tous les partis, même Nida Tounes – auquel lui et son mouvement étaient jusque là très réfractaires –, à faire partie d'un front de salut national.

Cette décision, que Samir Ettaieb a qualifiée de «pas historique», lors de la conférence de presse d'Al Massar du 7 juin, semble avoir été mûrement réfléchie, dans le but de sortir le pays de la crise sécuritaire, économique et politique. Et éviter l'émiettement des forces progressistes et démocratiques qui se s'est soldé par la victoire d'Ennahdha aux élections du 23 octobre 2011.