Dans une vidéo postée sur les réseaux sociaux, la militante du Front populaire s'est adressée à Rached Ghannouchi, président d'Ennahdha, le rendant responsable de l'anarchie et de la violence que vit aujourd'hui la Tunisie.
Tout en qualifiant le président du parti islamiste au pouvoir d'être un «wahhabite», un schisme parmi les plus rigoureux de l'islam, l'avocate et militante des droits de l'homme lui a lancé: «Je vous conseille de ne pas être arrogant. Car si le pouvoir était durable, il ne vous aurait pas été légué», ajoutant: «Vos enfants, qui apportent une nouvelle culture, ne passeront pas», par allusion aux salafistes que M. Ghannouchi avait qualifié il y a un an de ses «enfants» faisant «la promotion d'une nouvelle culture»... salafiste wahhabite.
Me Ben Debba a été, cette semaine, victime d'une machination via une vidéo diffusée via les réseaux sociaux où on la voit en état d'ébriété et criant contre des gens.
En fait, l'avocate avait été attaquée par des extrémistes religieux dans un restaurant de la banlieue nord de Tunis où elle dînait avec un journaliste français. Ces derniers, qui sont à la solde du parti au pouvoir, l'ont agressée, sortie de force du restaurant et continué à la frapper et à l'insulter, la qualifiant de prostituée parce qu'elle a défendu Amina Sboui, la membre tunisienne de Femen. Ils l'ont aussi filmée alors qu'elle essayait de se défendre et de répondre à ses agresseurs avec les mêmes mots qu'ils lui adressaient.
La vidéo a été postée sur les réseaux et certains médias proches d'Ennahdha pour la discréditer. Des pratiques chères à l'ex-dictateur Ben Ali et que les Tunisiens croyaient révolues.
I. B.