L'idée d'alliance entre Nida Tounes et le Front populaire semble mûrir chez les Frontistes et, notamment, leurs dirigeants, y compris, Hamma Hammami qui n'écarte plus cette perspective.

Le porte-parole du Front populaire a en effet déclaré, au cours d'un meeting, samedi, au siège de son mouvement, que «l'alliance avec Nida Tounes et le autres forces progressistes est nécessaire à cette étape en vie de réaliser les objectifs de la révolution». Et d'ajouter : «Des négociations en ce sens sont avancés avec l'Union pour la Tunisie», la coalition de centre-gauche réunissant, au tour de Nida Touns, quatre autres formations : le Parti Républicain (Al-Jomhouri), la Voix démocratique et sociale (Al-Massar), le Parti socialiste et le Parti du travail patriotique et démocratique.

«Nous devons nous regrouper dans une seule coalition politique pour faire face aux forces obscurantistes», a dit M .Hammami, par allusion au parti islamiste Ennahdha et ses alliés.

Il s'agit là d'une évolution notable de la position des Frontistes qui, il y a peu, écartaient totalement tout rapprochement avec la formation de Béji Caïd Essebsi, qui compte d'anciens militants du Parti socialiste destourien (PSD) et du Rassemblement constitutionnel démocratique (RCD), anciens partis au pouvoir sous Bourguiba et Ben Ali.

Les derniers sondages donnent Nida Tounes et le Front populaire – et leurs leaders respectifs –, respectivement, en 1ère et 3e position. Ensemble, ils pourraient constituer une majorité confortable.

I. B.