«Le rétablissement de l'Etat islamique, qui nous a été volé, est politiquement possible», a affirmé, samedi, le porte-parole officiel de Hizb Ettahrir, Ridha Belhaj. «Il s'agit là d'un devoir religieux», a-t-il ajouté.
Selon M. Belhaj, qui intervenait lors du 2e congrès annuel de son parti, samedi, au Palais des Congrès à Tunis, le parti Ettahrir s'autoproclame «leader clairvoyant» et s'attribue la mission de la transition vers «l'Etat du Califat».
«C'est le seul parti qui propose un projet complet pour la réémergence de l'Etat du Califat, ce qui l'investit d'une grande responsabilité devant les musulmans du monde entier», explique, de son côté, Ahmed Al-Kassas, président du bureau d'information au parti Ettahrir de Liban.
Plus qu'un simple congrès: une démonstration de force.
Pour Mohamed Ali Ben Salem, membre du bureau d'information du parti, le projet de constitution sera rejeté, dès lors qu'il ne reflète pas la croyance («âqida») de la «umma» (nation) islamique. «Ce projet a été concocté dans les antichambres sous l'égide du Programme des Nations Unies pour le développement (Pnud)», a-t-il déploré.
Ridha Belhaj, pour sa part, a estimé que la constitution est, dans sa substance, une «hérésie» qui ne peut servir à instaurer un Etat ou un mode de vie islamiques, affirmant que toute constitution qui omet de proclamer la «chariâ» sera rejetée.
Le changement politique en Tunisie a été opéré en dehors des urnes, a-t-il soutenu, faisant remarquer que les élections sont un simple détail qui ne peut suffire pour opérer un véritable changement.
La pause prière.
Si les élections ne peuvent opérer les changements qu'ils désire, comment M. Belhaj va-t-il donc procéder par le terrorisme, la guerre ou les coups d'Etat? Il devrait nous édifier à ce sujet.
On remarquera aussi que, dans leur discours, Ridha Belhaj et ses compagnons ne parlent jamais de la Tunisie et des Tunisiens, mais de la «oumma» islamique et des musulmans.
I. B. (avec Tap).