L'ultimatum de l'armée égyptienne à Mohamed Morsi vient de s'expirer et le bâtiment de l'Union de la Radio et de la télévision est actuellement sous son contrôle, a annoncé la chaine de télévision saoudienne Al Arabia.

Du côté de l'opposition, la mobilisation anti-Morsi ne faiblit pas et les forces de sécurité distribuent de l'eau et du jus de fruit aux manifestants rassemblés surtout à la Place Tahrir au Caire sous un soleil de plomb, avec une température dépassant les 42°.

Les partisans de Mohamed Morsi ont émis une fatwa appelant à abattre tous ceux qui appellent à la destitution du président et la fin de la «légitimité» électorale.

Le Parti de la Liberté et de la Justice, bras politique des Frères musulmans, a refusé de rencontrer Abdel Fatah Al-Sissi, ministre de la Défense et président du Conseil suprême des forces armées.

Au moment où l'ultimatum expirait, le président Mohamed Morsi a appelé, selon le communiqué publié sur sa page officielle Facebook, à former un «gouvernement de coalition et de consensus», afin d'organiser des législatives anticipée.
«Trop peu, trop tard !», ont répondu en choeur ses adversaires.

La 2e manche de la révolution égyptienne semble déjà en marche, et rien ne semble devoir l'arrêter, mais la tension reste extrême et des affrontements violents ne sont pas à écarter.

Z. A.