Les partisans d'Ennahdha ont manifesté, jeudi matin, devant l'ambassade égyptienne, condamné le «coup d'Etat militaire» et appelé les opposants à la «légitimité» à se mesurer à eux à l'Avenue Bourguiba, à la Kasbah ou ailleurs.

Les manifestants se sont pris aux jeunes du mouvement Tamarrod (Désobéissance) qui appellent à la dissolution de l'Assemblée nationale constituante (Anc), jurant qu'ils vont continuer à défendre la révolution, même avec leur sang.

Scandant des «Allah Akbar», les manifestants ont lancé des slogans contre le retour de la dictature, déploré la présence d'un Pape aux côtés des musulmans – par allusion à l'apparition du pape copte, hier soir, aux côtés des militaires ayant destitué le président Morsi – et réitéré leur détermination à défendre l'islam (comme si l'islam est incarné par Morsi et les Frères musulmans en Egypte et Ennahdha en Tunisie) et la «légitimité» électorale (terminée légalement le 23 octobre 2012 pour le parti islamiste tunisien) par tous les moyens. Traduire : y compris par la violence.

Les manifestants répondaient aux centaines de Tunisiens et de Tunisiennes qui, mercredi soir, après l'annonce de la destitution de Mohamed Morsi, se sont rassemblés devant l'ambassade d'Egypte et devant le siège du parti Ennahdha pour saluer le changement en Egypte et appeler au départ d'Ennahdha et de Rached Ghannouchi.

Z. A.