Le président provisoire de la république Moncef Marzouki se dit prêt à intervenir pour essayer de trouver une issue à la crise égyptienne. Des parties, au Caire, ont été informées.

C'est ce qu'a déclaré le porte-parole officiel de la présidence provisoire de la république, Adnene Manser, au cours d'un point de presse, lundi, au Palais de Carthage.

M. Mansar a critiqué la position du secrétaire général de la Ligue des Etats arabes, «qui s'est exprimé en tant que citoyen égyptien prenant position pour une partie contre une autre, sans se concerter avec les pays membres de la Ligue. Sa position n'engage donc pas la Tunisie», a-t-il précisé.

Moncef Marzouki, a, rappelons-le, condamné l'ingérence de l'armée égyptienne dans les affaires politiques du pays, et appelé au retour à la légalité des urnes.

On ne sait pas vraiment comment le président provisoire de la république, qui a déjà choisi, lui-même, un camp contre un autre, pourrait jouer aujourd'hui les médiateurs.

La diplomatie, on le sait, ne s'improvise pas. Et au Palais de Carthage, on ne semble pas vraiment maîtriser cet art. On vient de nous en apporter encore la preuve.

I. B.