24 heures après la convocation de l'ambassadeur tunisien au Caire par le ministère des Affaires étrangères égyptien, la Tunisie, gouvernée par des islamistes proches des Frères musulmans, tarde à réagir.
Naceur Kamel, vice-ministre des Affaires étrangères égyptien, a convoqué, mardi, l'ambassadeur de Tunisie en Egypte et son homologue turc pour leur préciser que les autorités égyptiennes refusent toute ingérence dans leurs affaires internes et s'étonnent de la position de Tunis et Ankara et des déclarations des responsables tunisiens et turcs concernant la destitution de l'ex-président Mohamed Morsi.
En Tunisie, les partis de la troïka au pouvoir, notamment le parti islamiste Ennahdha, succursale du mouvement international des Frères musulmans, ont condamné le mouvement qui a conduit à la déposition de l'ex-président égyptien et appelé au retour de ce dernier.
Rappelons aussi que le président provisoire de la république Moncef Marzouki, qui a condamné l'ingérence de l'armée égyptienne dans les affaires politiques, a cru – avec quelle naïveté ! – pouvoir jouer un rôle de médiateur entre les parties antagonistes en Egypte, à savoir les Frères musulmans et leurs opposants.
La diplomatie ne s'improvise pas, et au Palais de Carthage, l'amateurisme bat son plein.
Z. A.