Hafedh Abou Saâda, président de l'Organisation égyptienne des droits de l'Homme appelle les dirigeants d'Ennahdha à mettre fin à leurs attaques contre l'armée de son pays, ajoutant que leurs déclarations «ne seront pas oubliées par le peuple».

C'est sur son compte personnel sur Twitter que Hafedh Abou Saâda s'est adressé, hier, aux dirigeants du parti islamiste tunisien Ennahdha, succursale du mouvement international des Frères musulmans, ainsi qu'au premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan, en leur conseillant de ne plus se mêler des affaires internes de l'Egypte.

«Franchement, les attaques contre l'armée venant de toute partie étrangère sont condamnables. Le peuple égyptien ne pourra pas oublier la campagne farouchement menée contre notre armée par les dirigeants d'Ennahdha en Tunisie et celle d'Erdogan en Turquie», écrit Hafedh Abou Saâda.

Des partisans d'Ennahdha manifestent contre le général Al-Sissi et l'armée égyptienne, samedi, à Tunis. 

Samedi 13 juillet, quelques centaines de partisans d'Ennahdha ont participé sous la houlette de plusieurs dirigeants islamistes, à une manifestation àl'Avenue Habib Bourguiba, à Tunis, condamnant le «coup d'Etat de l'armée égyptienne» et appelant au retour immédiat du président déchu Mohamed Mosri, issu du mouvement des Frères musulmans. Ils ont, par la même occasion, menacé les Tunisiens comptant suivre l'exemple égyptien pour écarter Ennahdha du pouvoir en Tunisie.

Z. A.