Ghannouchi n'a pas assisté aux réunions secrètes des dirigeants du mouvement mondial des Frères musulmans, qui se tient ce week-end, à Istanbul, en Turquie. Et ce n'est pas faute de l'avoir voulu.

En effet, Rached Ghannouchi, le président du parti islamiste Ennahdha, succursale du mouvement mondial des Frères musulmans – il est officiellement le numéro 2 de ce mouvement –, est parti, vendredi, à Istanbul pour prendre part à ces réunions. Il a été reçu, samedi, par Recep Tayyip Erdogan, chef du gouvernement turc et leader du parti islamiste AKP, mais il a dû s'excuser et rentrer d'urgence à Tunis après le décès de sa nièce.

Rached Ghannouchi n'a donc pas pu participer aux réunions secrètes d'Istanbul, qui devaient permettre à la direction mondiale du mouvement des Frères musulmans d'analyser la situation nouvelle créée par la destitution du président Mohamed Morsi et les poursuites judiciaires à l'encontre des dirigeants des Frères musulmans égyptiens en Egypte, et de concocter un plan permettant de rétablir le pouvoir islamiste en Egypte et renforcer les mouvements islamistes dans les autres pays (Turquie, Tunisie, Maroc, Libye, Yémen, Syrie, Liban, Soudan...)

Ont pris part aux réunions, qui ont démarré dimanche: Ibrahim Mounir Mustapha, secrétaire général du mouvement mondial des Frères musulmans, Mahmoud Hussein Al Abiari, secrétaire général adjoint, Ali Mohamed Ahmed Jawich, leader des Frères musulmans soudanais, Ibrahim Masri, leader des Frères musulmans libanais, Ali Bacha Omar Haj, leader des Frères musulmans dans la Corne de l'Afrique, Mahmoud Riadh Chaqfa, leader des Frères musulmans syriens, Mohamed Fraj Ahmed, dirigeant des Frères musulmans du Kurdistan, Ziad Chafiq Mhissen Al Raoui, leader des Frères musulmans yéménites, Chaikhan Abderrahmen Mohamed Debii, dirigeant des Frères musulmans yéménites, Mohamed Al Hilali, deuxième vice-président du mouvement de l'Unité et de la Réforme marocain.

I. B.