Lors de la réception du 14 juillet, samedi, à la résidence de France, une citoyenne tunisienne a demandé au député Sahbi Atig des excuses pour les propos violents qu'il a tenus lors du meeting d'Ennahdha, le même jour, à l'Avenue Habib Bourguiba.
Au chef du bloc d'Ennahdha à l'Assemblée nationale constituante (Anc), qui avait menacé, au cours d'un discours prononcé, quelques heures auparavant, sur l'avenue Habib Bourguiba, de «piétiner les Tunisiens qui s'opposeraient à la légitimité d'Ennahdha», la dame lancé à haute voix, devant plusieurs autres invités : «Je m'adresse à vous et à vos camarades. Le peuple vous déteste de plus en plus. Il vous a vomis. Réveillez-vous. Ici, c'est la Tunisie et la plupart des gens pensent comme moi, s'habillent comme moi et vivent comme moi. Mais de quel droit cherchez vous à nous imposer un mode de vie qui n'est pas le nôtre. Vraiment réveillez-vous avant qu'il ne soit trop tard; et je vous conseille de présenter au plus tôt des excuses aux Tunisiens».
La fête nationale française, à Dar Al Kamila, était, comme chaque année, bien arrosée : sinon elle ne serait pas française. Cela n'a pas empêché plusieurs responsables d'Ennahdha de sécher les «salat tarawih» (les fameuses prières d'après la rupture du jeûne ramadanesque) pour répondre à l'invitation de son excellence, l'ambassadeur François Gouyette. L'appel du devoir, bien sûr.
Z. A.