Le mouvement Ennahdha répond aux détracteurs du président de son boc parlementaire Sahbi Atig, précisant que les propos de ce dernier, samedi, était métaphoriques et ne constituent pas une menace aux Tunisiens. Et passe à l'attaque.
Il s'agit bien de «mauvaises interprétations, des danses étranges avec les mots faisant preuve d'un manque flagrant de la bonne éducation», lit-on dans le communiqué rendu public lundi par le bureau d'Ennahdha, en réaction à la vague de protestation contre les propos de Sahbi Atig, lors d'un meeting, samedi à l'avenue Habib Bourguiba, menaçant de piétiner tous ceux qui s'opposeraient à la légitimité d'Ennahdha.
Selon le parti islamiste, les déclarations de Sahbi Atig sont justifiées, car il faut bien se défendre contre les opposants qui appellent à la destitution de l'Assemblée nationale constituante (Anc), à dissoudre le gouvernement de la "Troïka" et à mettre en place un gouvernement de salut national.
«Avez-vous oublié les menaces de mort proférées par Sghaier Aouled Ahmed, Adnene Hajji, Mohamed Brahmi et Tahar Ben Hassine. Tous ont appelé à la liquidation physique des personnes. Ennahdha ne se laissera pas faire et se défendra contre ceux qui ne croient pas aux urnes et à la légitimité et qui cherchent à détruire le pays. Et peu importe le prix à payer, Ennahdha est prêt à défendre par tout moyen son droit et ne cèdera rien», lit-on, notamment, dans le communiqué du parti islamiste tunisien, dont les dirigeants sont au bord de la crise de nerfs depuis la destitution de Mohamed Morsi et du pouvoir des Frères musulmans en Egypte.
Z. A.