C’est ce qu’a annoncé le vice-amiral Harry B. Harris, commandant de la 6e flotte américaine et commandant adjoint des forces navales en Europe et en Afrique, au cours d’une conférence de presse à l’ambassade des Etats-Unis à Tunis, mardi 9 novembre, en présence du chef de la délégation états-unienne en Tunisie, Gordon Gray. M. Harris a ajouté que des préparatifs étaient en cours pour organiser ces manœuvres militaires, qui porteront le nom de «Phœnix Express» en Méditerranée.
Consolider la confiance réciproque
Au cours de sa visite de deux jours à Tunis, le responsable militaire américain a eu des entretiens avec des responsables militaires et civils tunisien dans le but de consolider la coopération militaire avec la Tunisie et de prospecter les moyens permettant de consolider la confiance réciproque et de contrer les dangers dans la région. Il a, à cet égard, mis en relief les hautes capacités de la marine tunisienne et son désir de coopérer avec elle.
Le responsable américain, qui a aussi assisté à la commémoration du souvenir des soldats américains morts en Afrique du Nord durant la Deuxième guerre mondiale, a démenti l’existence d’une quelconque idée ou plan d’établissement d’une base militaire en Afrique du Nord, soulignant la volonté de son pays de renforcer le partenariat avec les pays concernés tout en encourageant le dialogue atlantico-méditerranéen conformément à l’initiative d’Istanbul.
Le responsable militaire américain a aussi indiqué qu’«Al Qaïda représente un véritable danger pour l’Europe et les Etats-Unis dans la région» et il s’est dit persuadé que cette organisation terroriste était en possession d’un agenda basé sur la violence avec l’objectif de nuire à la région.
Al Qaida source de tous les dangers
«Le plus grand danger qui menace le monde réside dans les organisations et groupes extrémistes», a-t-il poursuivi, précisant qu’Al Qaida demeurait «la source du danger pour l’Occident et les pays amis en Afrique». Il a aussi fait remarquer que les opérations d’Al Qaida étaient en recrudescence dans la région ce qui requiert davantage de coopération pour y faire face.
A une question de savoir si Washington était en train de gagner la guerre contre le terrorisme, l’amiral Harris s’est dit convaincu que la stratégie actuelle marquait des points et que le temps confirmera ces développements positifs, ajoutant que la guerre contre le terrorisme n’était pas seulement une guerre américaine mais concernait plusieurs pays amis.
Quant aux retombées du scandale de Guantanamo, le responsable américain a dit avoir appelé depuis 2006 à la fermeture de cette prison dans les plus brefs délais «mais il existe un grand défi, celui de définir le sort des ennemis des USA dont les pays d’origine ont refusé de les admettre sur leur territoire et qu’il est impossible de libérer», a-t-il précisé.
Source : agences.