L'idée d'une démission collective des députés de l'opposition à l'Assemblée nationale constituante (ANC) n'est pas totalement exclue. Des députés du bloc démocratique y travaillent sérieusement.

Le leader du Front populaire Hamma Hammami a annoncé, jeudi, qu'il a entamé des discussions avec plusieurs députés du bloc démocratique pour une éventuelle démission collective de l'ANC qui a perdu toute crédibilité aux yeux des Tunisiens.

Selon lui, les raisons ayant poussé le député Ahmed Khaskhoussi à jeter l'éponge sont partagées par la plupart des élus démocrates qui pourraient bien suivre l'exemple.

«Ça se discute encore entre les députés de l'Union pour la Tunisie, mais rien n'est encore décidé», a déclaré à Kapitalis, Khemaïes Ksila, membre du bureau exécutif de Nida Tounes, joint au téléphone.

Pour l'instant, le projet ne bénéficie pas de l'unanimité requise pour donner lieu à une action politique d'envergure capable de faire bouger le paysage politique actuel, qui se caractérise par un certain immobilisme, voulu et imposé par le parti islamiste Ennahdha, avec la complicité active de certains partis de l'opposition, dont, notamment, le Parti républicain (Al-Jomhouri) et son leader Ahmed Néjib Chebbi, et, à un degré moindre, l'Alliance démocratique.

Z. A.