Le Syndicat national des forces de sûreté intérieure poursuit en justice l'ancien chef d'état-major des 3 armées, le général Rachid Ammar, l'ancien premier ministre Mohamed Ghannouchi, l'ancien président Foued Mbazaâ et Larbi Nasra, patron de Hannibal TV.
Le porte-parole du syndicat Chokri Hamada a indiqué aux médias que l'affaire a été confiée à l'avocate Lamia Kaddour.
Ces personnalités, ainsi que le général Ahmed Chabir, seront poursuivies pour complot contre la sûreté intérieure de l'Etat. Ils auraient, le lendemain du 14 janvier 2011, «incité des citoyens à s'entretuer et participé au meurtre», selon les articles 32, 70, 71, 72, 204 et 205 du code pénal, expliquent leurs accusateurs.
Les enquêtes menées jusque là sur ce qui s'est réellement passé le 14 janvier 2011, jour de la chute du régime de Ben Ali, et les jours suivants, n'ont pas permis de démêler l'écheveau des responsabilités dans les nombreuses morts provoquées par des tirs d'armes à feu. La police accuse l'armée, qui, à son tour, se défausse sur la police.
Entre-temps, les procès intentés par les familles des victimes contre les agents de l'ordre, instruits par la justice militaire, font du surplace.