Dans un communiqué publié dimanche, la Voie démocratique et sociale (Al Massar), dénonce les atteintes aux libertés publiques et privées qui se sont multipliées ces derniers temps et en attribue la responsabilité au gouvernement Ali Larayedh. Nous reproduisons ici la traduction française...
«Le gouvernement de la Troïka multiplie les atteintes aux libertés publiques et privées ces derniers temps de même que les ligues de «protection de la révolution» continuent de terroriser les citoyens. Cela se caractérise entre autres par :
1- les pressions exercées par le gouverneur nahdhaoui de Sousse sur le propriétaire de la salle qui devait abriter un meeting de Nida Tounes à Akouda (Sousse) afin de saborder la tenue de ce meeting ;
2- la plainte déposée par la présidence de la république contre le journaliste Tahar Ben Hassine l'accusant d'appeler à la «chute du gouvernement provisoire», oubliant en même temps les appels au meurtre et les incitations à la haine lancées par le président du bloc parlementaire d'Ennahdha à l'ANC vis-à-vis des opposants politiques à son parti;
3- l'agression verbale subie par Messaoud Romdhani, le vice-président de la Ligue tunisienne des droits de l'Homme (LTDH) par le gouverneur nahdhaoui de Kairouan. Le tort de M. Romdhani est d'avoir défendu le droit de certains citoyens de la région – lésés par les activités d'une société d'exploration pétrolière canadienne – à des dédommagements.
De ce fait, Al Massar dénonce avec vigueur les agissements anti démocratiques de certains symboles du pouvoir central et local et qui portent atteinte à la liberté d'expression et de réunion.
Al Massar appelle de même toutes les forces qui croient aux valeurs de la démocratie, de la république et du pluralisme, à se dresser ensemble pour exiger de la Troïka qu'elle se conforme à la loi et respecte les droits et le rôle de l'opposition politique et de la société civile, faire pression pour la dissolution des soit disant «ligue de protection de la révolution», demander la révision des nominations faites selon des affiliations partisanes, et arrêter la mise de la justice sous tutelle politique comme c'était le cas sous le régime déchu.
Al Massar appelle à la libération du producteur télévisuel Sami Fehri en vertu du jugement du tribunal de cassation en sa faveur.
Al Massar considère que les actes de la jeune Amina Sboui ne justifient en aucun cas son maintien en prison et exprime son soutien aux voix appelant à sa libération.
Al Massar se joint enfin à toutes celles et ceux qui appellent à gracier le jeune Jaber Mejri après la confirmation de la lourde peine de prison à laquelle il a été condamné.»
Source: communiqué.