interview larayedh 7 22«Tamarrod est une copie et une importation d'un mouvement étranger et on peut avoir des soupçons sur ses liens, sur ceux qui sont derrière et ceux qui le financent».

C'est ce qu'a indiqué le chef du gouvernement provisoire, Ali Larayedh, dans un entretien diffusé en direct lundi par plusieurs stations radiophoniques.

«Il y a des parties qui n'acceptent pas que les choses se passent selon le processus normal de transition et cherchent des solutions en dehors du consensus démocratique», a ajouté M. Larayedh, sans citer ces «parties», mais on peut comprendre aisément qu'il s'agit des partis de l'opposition (Nida Tounes, Front populaire) qui appellent à la destitution du gouvernement et à la mise en place d'un gouvernement de salut national, composé de technocrates et de personnalités indépendantes en charge de gérer les affaires courantes et de relancer l'économie en attendant les prochaines élections.

M. Larayedh a ajouté que les mouvements comme celui de Tamarrod, qui appelle à la dissolution de l'Assemblée nationale constituante (ANC), «constituent une menace pour le processus démocratique et une tentative pour le faire échouer», soulignant que ces mouvements ne pourraient pas réussir, «parce que le peuple tunisien est conscient et n'accepte pas d'avancer vers l'inconnu».

«Il y a des parties qui ne veulent pas aller aux urnes et cherchent à avoir le pouvoir par des moyens illégaux», a encore déploré M. Larayedh, qui a émis l'espoir que les élections se tiendront à la fin de 2013 ou que les préparatifs de ces élections commencent en 2013» (on appréciera, au passage, la précision de celui qui veille aux destinées du pays !).

I. B.