Béji Caïd Essebsi n'a aucunement l'intension de se séparer de certains symboles de son parti Nida Tounes. Et aucun de ces derniers n'a exprimé son intention de se joindre au parti de Hamed Karoui ou de celui de Kamel Morjane.
L'ancien Premier ministre et ministre des Affaires étrangères de Ben Ali dirigent des mouvements regroupant d'anciens Destouriens et Rcdistes, anciens partis au pouvoir sous Bourguiba et Ben Ali. Ce qui a laissé penser que les Destouriens et Rcdistes membres de Nida pourraient être tentés de rejoindre leurs familles politiques. Il n'en est visiblement rien.
Interrogés par Kapitalis, plusieurs membres du bureau exécutif de Nida Tounes ont confirmé qu'il s'agit de rumeurs infondées. «Vu le nombre de campagnes de dénigrement et de diffamation menées contre le parti, tous les jours, nous sommes maintenant habitués à cet acharnement et à la publication d'intox sur des conflits internes et des départs annoncés», a déclaré Aïda Klibi, membre du bureau politique, jointe au téléphone par Kapitalis.
De son côté, l'universitaire Mondher Bel Haj Ali, membre du bureau exécutif de Nida Tounes, a nié en bloc la «migration» de certains de ses camarades vers d'autres partis. Il a admis, en revanche, que des divergences sur certains points de vue existent bel et bien dans le parti. «Et c'est légitime. Chacun a son propre point de vue sur certaines questions qui concernent le devenir du pays. Personnellement, par principe, je ne peux plus faire de concessions à Ennahdha. D'ici, la fin de semaine, tout va être clarifié à propos de plusieurs questions notamment celle relative à l'Assemblée nationale constituante (ANC)», a précisé l'avocat.
Z. A.