Des partis politiques et des composantes de la société civile ont annoncé aujourd'hui la création d'un Front de salut national qui sera chargé de gérer provisoirement les affaires courantes du pays et préparer les prochaines élections.
Le communiqué, rendu public vendredi 26 juillet, condamne avec fermeté l'assassinat de Mohamed Brahmi, député de l'opposition et «impute la responsabilité de la recrudescence de la violence et du crime politique organisé à la Troïka et en particulier au mouvement Ennahdha».
Dans le même communiqué, les signataires appellent le peuple à protester pacifiquement et à observer un sit-in devant le siège de l'Assemblée nationale constituante (ANC) jusqu'à sa dissolution et ce à partir de ce vendredi 26 juillet.
Le communiqué annonce la grève générale les 26 et 27 juillet et appelle le peuple à la désobéissance civile et pacifique dans tous les secteurs sauf celui des urgences, celui des pharmacies et les boulangeries.
Le même communiqué impute au mouvement Ennahdha toute la responsabilité des provocations de ses milices envers les manifestants pacifiques.
Le Front du salut national est composé de représentants de partis politiques et de composantes de la société civile et sera chargé, avec le soutien d'experts en droits constitutionnel, de terminer la rédaction de la constitution avant de la soumettre à un référendum.
Le même communiqué indique qu'un gouvernement restreint de salut national bénévole sera constitué dont les membres ne se présenteront pas aux prochaines élections.
«Ce gouvernement sera conduit par une personnalité nationale et consensuelle pour prendre des mesures économiques, sociales, politiques et sécuritaires urgentes et préparer au plus vite les prochaines élections», souligne le communiqué. Qui appelle les forces de sécurité et l'armée nationale à respecter la volonté du peuple et à protéger sa protestation pacifique ainsi que les biens privés et publiques. Il appelle aussi les médias à soutenir ces mouvements populaires qui visent à remettre la révolution sur les rails.
Le communiqué est signé par:
Abdelbasset Sammari : Courant réformiste d'Ettakatol;
Mahmoud Besrour: Prospective & Développement;
Kheireddine Souabni: Parti d'Avant-garde arabe démocratique/Front Populaire;
Jawher Ben Mbarek: Dostourouna;
Hazem Ksouri: l'Association de la Tunisie Libre;
Mohamed Bennour: Tamarrod;
Taoufik Laâbidi: secrétaire général du parti Tounes Baytouna;
Bechir Rajhi: Citoyenneté et Solidarité;
Emna Mnif: Kolna Tounes;
Nizar Amami: la Ligue de la gauche ouvrière/Front Populaire;
Houssem Hammi: Alternative Sociale et démocratique;
Hatem Fekih: Mouvement du militantisme national;
Souha Ben Othmane: Mon droit;
Fathia Saïdi: Centre de recherche pour la formation sur la citoyenneté;
Sana Ben Achour: Association Baïti;
Ali Faleh: Parti du Front national tunisien;
Taoufik Saïri: Association Adam pour l'égalité et le développement;
Jilani Hammami : Parti des ouvriers/Front Populaire;
Zied Lakhdhar : Parti des Patriotes démocrates Unifié/ Front Populaire;
Zied Rajhi: Union des diplômés chômeurs;
Lotfi Ben Issa : Pôle démocratique moderniste/Front Populaire;
Fayçal Tebbini: La Voix des agriculteurs;
Mahmoud Doggui: Organisation du martyr de la liberté Nabil Barakati;
Khedija Ben Hassine : Afturd;
Radhia Nasraoui: Organisation tunisienne de lutte contre la torture;
Mohamed Kilani: Parti Socialiste ;
Nabil Ben Azzouz : Initiative nationale pour un front de salut national;
Noureddine Ben Ticha: Nida Tounes;
Nasreddine Sehili : Khnagtouna.
Z. A.