«Ils doivent partir avant qu'ils ne soient enterrés», a déclaré Hamza Hamza, membre du Conseil de la Choura du parti Ennahdha, à propos des opposants exigeant la dissolution de l'Assemblée constituante et du gouvernement provisoire.
Ces propos de M. Hamza, parlant jeudi soir, aux partisans d'Ennahdha, rassemblés eux-aussi au Bardo, ont été rapportés par l'agence Tap.
Cette déclaration rappelle celle de Sahbi Atig, menaçant récemment de «piétiner» ou «lyncher» ceux qui mettent en question la légitimité du gouvernement. Cela s'est passé quelques jours avant le lâche assassinat du député de l'opposition Mohamed Brahmi, le 25 juillet, devant son domicile à l'Ariana, sous les yeux de sa femme et de ses enfants. Ceci explique-t-il cela?
Dans tous les pays démocratiques, ce genre de propos constitue un appel au meurtre et est passible de poursuites judiciaires.
Le procureur de la république est désormais informé. Reste à se demander s'il va prendre les mesures nécessaires ou faire la sourde oreille, comme il nous a habitués, à chaque fois que les abus viennent de personnalités appartenant au parti islamiste Ennahdha.
Y. N. M.