Le ministre du Transport est accusé par l'opposition d'avoir fait pression sur les sociétés régionales de transport pour qu'elles ne louent pas leurs bus pour ramener les gens de l'intérieur du pays vers le Bardo, à Tunis.
C'est au quartier le Bardo, à l'ouest de Tunis, devant le siège de l'Assemblée nationale constituante (ANC), que se tiendra ce soir ce rassemblement qui appellera aussi à la dissolution de l'Assemblée et du gouvernement provisoire et la mise en place d'un gouvernement de salut national.
Selon l'opposition, plusieurs voyages programmés ont dû être annulés (dont une quinzaine à partir de Sfax et 6 de Sousse).
Selon Basma Khalfaoui, veuve de Chokri Belaïd, Mahmoud Baroudi, député de l'Alliance démocratique, et Mongi Rahoui, député du Front populaire, c'est Abdelkarim Harouni, ministre du Transport, qui est intervenu personnellement pour empêcher les sociétés régionales de transport, dépendant de son département, de louer leurs véhicules aux organisateurs et empêcher ainsi des citoyens à se rendre ce soir au Bardo.
Ce même ministre avait été accusé par l'opposition d'avoir mis gratuitement 220 bus à la disposition des participants au Sit-in de la légitimité, le 3 août, à La Kasbah, pour soutenir Ennahdha et le gouvernement.
Lundi, le ministère du transport a publié un communiqué où il affirme que les bus en question ont en effet été loués et que le ministère dispose des factures attestant que ces opérations sont purement commerciales.
Reste que le même ministère doit maintenant expliquer pourquoi le commerce est-il interdit avec les organisations opposées au gouvernement.
Z. A.