marzouki fete de la femme 8 13A l'occasion de la fête nationale de la femme, le président provisoire de la république, Moncef Marzouki, a prononcé un discours dans lequel il a voulu rassurer les femmes que leurs droits ne seront pas touchés.

 «Je n'appartiens pas aux anciens régimes qui ont instauré les fêtes du 20 mars (l'indépendance), 25 juillet (fête de la république) et 13 août (fête de la femme)», a tenu à préciser M. Marzouki, ajoutant que ces fêtes doivent être célébrées, car elles font partie de l'histoire de la Tunisie.

M. Marzouki a voulu, par la même occasion, rassurer les femmes quant à la pérennité des droits qu'elles ont obtenus sous Bourguiba, en affirmant qu'il est hors de question d'y apporter des changements, sauf pour les développer à l'avantage des femmes...

Par ces «assurances», M. Marzouki – qui parlait en présence du chef du gouvernement (désormais très provisoire), Ali Larayedh, et de la très contestée ministre des Affaires de la femme et de la famille, Sihem Badi – cherche à calmer les inquiétudes des femmes face aux assauts répétés des dirigeants d'Ennahdha, le parti islamiste au pouvoir, contre leurs droits, plus que jamais menacés.

Reste à se demander si ces «assurances» sont suffisantes, sachant l'étroitesse des prérogatives du président provisoire et sa faible influence sur ses alliés (et employeurs) d'Ennahdha.

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Moncef Marzouki et Sihem Badi: mais où est passée Mme Marzouki? 

Une autre remarque mérite d'être faite: l'épouse de M. Marzouki était absente à cet événement où sa présence aurait été souhaitée, autant sans doute que lors de la récente visite du président François Hollande, l'unique fois où elle a fait une apparition publique. Cela fait partie des mystères de la république marzoukienne... 

Y. N. M.