Hamadi Jebali, secrétaire général d'Ennahdha et ancien chef du gouvernement provisoire, propose la formation d'un gouvernement de compétences et se propose de le diriger, mais (tenez-vous bien !) pose ses conditions...

Le secrétaire général du parti au pouvoir, s'est exprimé aujourd'hui sur la radio Express FM, où il a suggéré sa recette magique pour sortir la Tunisie de sa crise actuelle.

Il propose, dans un premier temps, de maintenir l'Assemblée nationale constituante (ANC), en la soumettant à un calendrier précis, notamment en ce qui concerne les prochaines élections. Le non respect de cet engagement induirait sa dissolution automatique.

Selon l'ancien chef de gouvernement, la meilleure solution serait un «gouvernement restreint de compétences qui ne se présenteront pas aux prochaines élections». Ce gouvernement devra également, selon lui, regrouper des technocrates apolitiques et être présidé par une personnalité indépendante.

M. Jebali ajoutera qu'une commission regroupant les principales organisations nationales du pays, à savoir l'UGTT (centrale syndicale), l'Utica (patronat) et l'Utap (syndicat des agriculteurs), devra superviser ce gouvernement tenu d'organiser les élections dans un délai de 6 mois.

Il est à rappeler que le conseil de la Choura du mouvement Ennahdha se réunira, samedi 17 et dimanche 18 août, pour se prononcer sur les initiatives politiques proposées pour sortir le pays de la crise.

Le secrétaire général du parti islamiste, qui n'apporte rien de nouveau et se contente de reprendre les propositions de l'opposition et des organisations nationales pour sortir de la crise, ne précisera pas non plus ses conditions accepter de conduire le gouvernement de «sauvetage»...

Y. N. M.