«Les autorités égyptiennes sont en train de commettre un massacre contre des manifestants pacifiques dans différents quartiers du Caire et dans des villes égyptiennes», a déploré Ennahdha.

Le parti islamiste tunisien, qui avait condamné auparavant ce qu'il a qualifié de coup d'Etat militaire en Egypte, a publié un communiqué, mercredi, à propos des affrontements ayant marqué la levée, par les forces de sécurité, mercredi matin, des sit-in organisés par les partisans de l'ex-président Mohamed Morsi, au Caire et dans d'autres villes égyptiennes.

«Ce massacre a provoqué des centaines de morts et des milliers de blessés dont un grand nombre de femmes et d'enfants», a encore déploré Ennahdha, qui a gonflé un peu les chiffres pour justifier davantage son émotion.

Le communiqué ajoute, par ailleurs, que «le Mouvement Ennahdha, qui suit avec douleur et révulsion ce massacre odieux, condamne avec la plus grande force ce crime contre le peuple égyptien et contre sa révolution et ces atteintes graves contre des civils, notamment femmes et enfants sans défense».

Tout en exprimant son «entière solidarité avec le peuple égyptien et son droit à recouvrer sa liberté et rejeter le coup d'Etat qui lui a été infligé», Ennahdha «appelle toutes les parties égyptiennes et les organisations régionales et internationales à assumer leurs responsabilités pour arrêter ce massacre ignoble et soutenir la résistance du peuple égyptien au coup d'Etat».

Il convient de rappeler ici qu'Ennahdha est une sorte de filiale tunisienne du Mouvement international des Frères musulmans dont le vice-président du parti islamiste tunisien est d'ailleurs le numéro 2. Ceci explique donc cela.

Par ailleurs, des Tunisiens ont appelé, sur les réseaux sociaux, à manifester, aujourd'hui à 16h30, devant l'ambassade de l'Égypte à Tunis (sise au quartier de Montplaisir). Parmi eux, des pro gouvernement et des pro Ennahdha, mais aussi des opposants, partisans du sit-in «Errahil», qui étaient, jusque là, ravis de la destitution de Mohamed Morsi... Eux aussi condamnent, aujourd'hui, le drame qui s'est produit aujourd'hui en Egypte.

Y. N. M.