Rached Ghannouchi, président du mouvement Ennahdha, a démenti sur sa page Facebook officielle avoir quitté hier la Tunisie. Démenti qui démontre que les Nahdhaouis ne reculent devant aucun mensonge ou une désinformation.

Le démenti est une grosse couleuvre difficile à avaler. Pourquoi ? D'abord parce qu'il vient un peu tard et ne se fonde sur aucune preuve. Le voyage de Ghannouchi à l'étranger est, au contraire, étayé par plusieurs preuves.

D'abord, il a annulé, en dernière minute, une réunion très importante, et dont dépend l'avenir du pays, mercredi, avec le secrétaire général de l'UGTT, Houcine Abassi.

Ensuite, l'annulation de cette réunion a été annoncée sur Shems FM par Abdellatif Mekki, le ministre de la Santé et membre du Conseil de la Choura d'Ennahdha. M. Mekki a déclaré que M. Ghannouchi a programmé de voyager à l'étranger, mercredi, «pour effectuer des rencontres portant sur les affaires nationale», sans donner plus de précisions sur sa destination.
Enfin, M. Ghannouchi n'a eu, hier, aucune activité officielle pouvant démontrer qu'il était bel et bien en Tunisie.

Enfin, au lieu de s'en prendre toujours aux médias, accusés de ne pas vérifier leurs informations avant leur publication, le service de communication d'Ennahdha aurait mieux faire, pour être cru, de démentir formellement les propos de M. Mekki, source de la soi-disant «rumeur».

Et même dans ce cas, cela poserait des tas de questions sur la politique d'information (ou de désinformation) du parti qui gouverne tout de même le pays.

Pourquoi tous ces mystères et ces cachoteries? Qu'ont M. Ghannouchi et Ennahdha à cacher aux Tunisiens, qui ont le droit de tout savoir sur les faits et gestes de celui qui prend en otage leur présent et leur avenir?

I. B.

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