Aymen Machrafa, ambassadeur égyptien en Tunisie, a été convoqué, vendredi, par le ministère des Affaires étrangères pour lui faire part des inquiétudes tunisiennes face aux affrontements sanglants du Caire.
Ces affrontements ont suivi l'évacuation par la force des places Rabaâ et Ennahdha, au Caire, où les partisans du président déchu Mohamed Morsi faisaient un sit-in de protestation. Elles ont fait des centaines de morts et de blessés parmi les manifestants et les forces de sécurité.
Le ministère tunisien des Affaires étrangères a expliqué à l'ambassadeur égyptien qu'il y a d'autres moyens que la violence pour disperser les manifestants pro-Morsi et que le dialogue est mieux indiqué pour éviter le massacre et épargner au peuple égyptien la violence et la division.
Cette posture si peu diplomatique de la Tunisie, et qui va sans doute être très mal appréciée par les autorités égyptiennes, aura, on l'imagine, un impact très négatif sur les relations entre les deux pays, traditionnellement amicales et chaleureuses.
Le ministre tunisien des Affaires étrangères, Othman Jerandi, censé être un diplomate indépendant, fait ainsi fi de la doctrine diplomatique tunisienne et s'aligne, sans état d'âme et avec un déplorable opportunisme, sur les positions du parti Ennahdha, membre du mouvement international des Frères musulmans, tombé en Egypte.
Z. A.