mongi rahoui 5 7A la veille du lancement de la campagne d’Erhal (dégage), Mongi Rahoui souligne le caractère pacifique de la campagne, appelle à la vigilance et demande aux Tunisiens de «ne pas lâcher, face à un gouvernement provisoire incompétent».

Interrogé par Kapitalis, au sujet de la campagne Erhal, Mongi Rahoui, député de l’opposition retiré de l’Assemblée nationale constituante (ANC), appelle les Tunisiens libres à répondre présents dans tous les gouvernorats et à revendiquer leurs droits.

«Il ne faut surtout pas lâcher», explique-t-il, et appelle les jeunes à ne pas tomber dans le piège des provocations. «Les milices d’Ennahdha, les Ligues de protections de la révolution (LPR), seront certainement déployées dans les gouvernorats au même moment que les opposants, afin de les provoquer et faire croire à une campagne de soulèvement violente», dit M. Rahoui, tout en soulignant que Erhal est une action civile et pacifique.

«Nous n’avons jamais eu recours à la violence, nous ne le ferons donc jamais. Nous demandons juste à Ennahdha, qui a fait preuve d’incompétence et qui n’est plus légitime depuis quasi une année, de céder la place à d’autres, pour sauver la Tunisie de la crise et pour redonner espoir aux Tunisiens», conclue-t-il.

La campagne Erhal a démarré sous forme de manifestations depuis le 14 août dans plusieurs régions, notamment Sfax, Sidi Bouzid, Gafsa, Kairouan et le Kef. Elle est initiée par le Front du salut national (FSN), constitué par l'Union pour la Tunisie, le Front populaire et plusieurs organisations nationales et associations.

Cette campagne vise à «dégager» les responsables des institutions et entreprises publiques, qui ont été nommés par Ennahdha, non pas pour leur compétence, mais uniquement pour leur appartenance ou allégeance au parti islamiste, au pouvoir.

Par ailleurs, à deux jours du démarrage de la campagne nationale Erhal, la coordination régionale du gouvernorat de l’Ariana du FSN, appelle à une grande manifestation, jeudi 22 août. Le rendez-vous est donné devant le siège de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT) de la région à 18 heures.

Y. N. M.