Le Mouvement Ennahdha doit clarifier sa position et se prononcer en faveur de la dissolution du gouvernement actuel afin de relancer le dialogue national et établir une feuille de route pour les prochaines échéances politiques.
Cette position a été exprimée par le Front de salut national (FSN) et les partis de l'opposition à l’issue d’une rencontre, vendredi, au siège de l'Union générale tunisienne du travail (UGTT), ayant réuni le secrétaire général de la centrale syndicale, Houcine Abassi avec les représentants du FSN, regroupant notamment l’Union pour la Tunisie et le Front populaire, d’autres partis de l'opposition et des organisations instigatrices du dialogue national.
Maya Jeribi, secrétaire générale du Parti républicain (Al-Jomhouri) a souligné, à l'issue de cette rencontre, que les parties présentes ont mis l'accent sur la difficulté de la situation dans le pays et la nécessité de trouver des solutions urgentes pour sortir le pays de la crise politique et socioéconomique actuelle.
«Pour cela, il faut accepter la dissolution du gouvernement actuel et former un gouvernement de salut national qui sera présidé par une personnalité indépendante et dont le programme sera clair et établi de manière consensuelle afin de lutter contre la violence et l'extrémisme et garantir la neutralité de l'administration», a soutenu Maya Jeribi. «C'est, uniquement sur cette base, qu'il sera possible de relancer le dialogue national», a-t-elle ajouté.
Pour sa part, Taïeb Baccouche, secrétaire général du parti Nida Tounes, a considéré l'acceptation, jeudi, par le mouvement Ennahdha de l'initiative de l'UGTT comme un pas positif, relevant toutefois, une contradiction entre les déclarations de Rached Ghannouchi, président du mouvement, et le communiqué publié le même jour par son parti et qui refuse la dissolution du gouvernement actuel. «Ennahdha doit annoncer clairement l'acceptation de l'initiative de l'UGTT dans son intégralité», a-t-il lancé.
Jilani Hammami, leader du Front populaire, a souligné que le FSN n'acceptera l'ouverture du dialogue qu'après la dissolution du gouvernement actuel, faisant remarquer que le front continuera à faire pression sur le mouvement Ennahdha afin qu'il change de position et ce à travers l'organisation d'un grand rassemblement, demain samedi à Tunis et dans les régions, dans le cadre de la campagne Erhal (Dégage !).
De son côté, Mohamed Hamdi, secrétaire général de l'alliance démocratique a souligné que la situation dans le pays ne permet aucune perte de temps et qu'il faut passer directement à l'action.
Source : Tap.