Ajmi Lourimi, membre dirigeant d’Ennahdha, considéré comme une colombe dans un nid de faucons, considère que l’initiative de l’Union générale tunisienne de travail (UGTT) n’est pas le Saint Coran. Mais qui a dit le contraire?
En fait M.Lourimi estime que cette initiative, qui préconise entre autres la dissolution du gouvernement provisoire et la mise en place d’un gouvernement de salut national présidé par une personnalité nationale indépendante et composé de compétences qui s’engagent à ne pas se présenter aux prochaines élections, ne saurait être acceptée comme telle mais pourrait être un point de départ pour un dialogue constructif. En fait, Ennahdha rejette l'idée d'une dissolution du gouvernement et plaide pour la constitution d'un gouvernement d'union nationale et souhaite garder plusieurs ministres au sein du gouvernement, notamment ceux qui tiennent aujourd'hui les appareils de l'Etat: Ali Larayedh, chef du gouvernement provisoire, et Noureddine Bhiri, son ministre conseiller, qui a la main sur le système judiciaire. Dans une interview publiée dans le quotidien ‘‘El Maghreb’’, dans sa livraison du samedi 24 août, Ajmi Lourimi, chargé de la culture au sein d’Ennahdha, pense que l’appel à un gouvernement de compétences nationales n’est qu’un élément de l’initiative de l’UGTT et qui pourrait être négocié lors du dialogue national. Ce n’est pas une fin en soi ou un texte sacré auquel on ne doit rien modifier. «L’initiative de l’UGTT n’est pas la meilleure panacée pour sortir de la crise et faire face à la situation dans le pays», a déclaré le dirigeant d’Ennahdha. Z. A. |