En recevant, aujourd’hui, Houcine Abassi, secrétaire général de l’Union générale tunisienne de travail (UGTT), le président provisoire de la république, Moncef Marzouki, s’est informé des négociations politiques menées par la centrale syndicale.
Selon le communiqué rendu public samedi par la présidence de la république sur sa page officielle Facebook,, Houcine Abbassi a informé Moncef Marzouki des négociations en cours avec toutes les parties proposant chacune son approche de l’issue à la crise politique actuelle dans le pays. «Les négociations se poursuivent et sont en train d’évoluer dans le bon sens», lit-on dans le communiqué, citant les propos de M. Abbassi. Chacun de son côté va faire son possible pour essayer de trouver une solution pour l’intérêt du pays mais qui soit satisfaisante pour les différentes parties, ajoute le communiqué. Par-delà ces assurances, qui ne rassurent personne, alors qu’Ennahdha se cramponne sur sa volonté d’empêcher tout changement et que l’opposition radicalise son mouvement contre le gouvernement islamiste, on peut s’interroger sur le rôle, jusque-là inexistant, d’un président provisoire de la république réduit au rôle d’observateur ou de supplétif des dirigeants nahdhaouis auxquels il doit son... emploi et un salaire mensuel net de 30.000 dinars. Au lieu de s’agiter autour de l’armée nationale et de s’immiscer de manière intempestive et maladroite dans son fonctionnement, ce que ses prédécesseurs s’étaient gardés de faire, par respect pour la neutralité sans faille de cette institution, M. Marzouki serait bien inspiré d’essayer de raisonner ses alliés islamistes qui mènent le pays vers la catastrophe. N’est-ce pas ce rôle qu’il prétend assumer dans ses discussions avec les partenaires étrangers de la Tunisie et dans ses interviews aux médias occidentaux? Ou n’est-ce là que de simples déclarations d’intention faites pour la consommation extérieure? L'autre soi-disant dirigeant progressiste et laïc, Mustapha Ben Jaâfar, président d'Ettakatol et de l'Assemblée nationale constituante (ANC), et qui prétend jouer le même rôle, a fait, lui au moins, un service minimum, en décidant le gel des activités de l'Assemblée, en attendant une reprise des négciations politiques avec l'opposition. Que peut faire M. Marzouki, à part multiplier les rencontres, inutiles et vides, programmées juste pour donner du boulot à ses chargés de com., dont le style n'a rien àenvier aux propagandistes de Ben Ali. Z. A. |