Zied Lakhdhar, secrétaire général du parti de gauche Al-Watad, est convoqué devant la police judiciaire, suite à une plainte déposée contre lui par Adel Almi pour «incitation à la violence». Inversion de rôle en somme.
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Adel Almi est vendeur de légume à la Marsa et ex-RCdiste, qui s’est converti à l’islamisme et s’est spécialisé dans des actions contre les artistes et les dirigeants politiques opposés à Ennahdha, le parti islamiste au pouvoir. Cette posture explique, d’ailleurs, en grande partie, la plainte qu’il a déposée contre le dirigeant de l’opposition Zied Lakhdhar. L’apprenti prédicateur, presque analphabète, accuse Zied Lakdhdar d’avoir incité des gens à l'agresser lors de l'ouverture du congrès national contre la violence et le terrorisme, le 16 Juin dernier, au Palais des Congrès à Tunis. Ce jour-là, des jeunes du Front populaire avait lancé la fameuse injonction «Dégage!» à Adel Almi, qui est monté sur la tribune et s’est laissé écrouler sans que personne ne l’ait touché. Il a accusé ensuite les partisans d’Al-Watad de l'avoir agressé. Selon des dizaines de témoins présents ce-jour-là, et qui ont tout vu, il n’y a pas eu d’agression ni contre Adel Almi ni contre quiconque. Est-ce pour cette raison que le secrétaire général d’Al-Watad refuse de se rendre à la convocation de la sous-direction des affaires criminelles, considérant l’affaire comme une parfaite mascarade et comme une tentative pour intimider les opposants au gouvernement? On notera aussi que Zied Lakhdhar a fait l’objet de menaces de mort sérieuses et qu’il bénéficie d’une garde rapprochée mise à sa disposition par le ministère de l’Intérieur. Y. N. M. |
