De nombreux éléments (aveux de terroristes arrêtés, enregistrements, documents retrouvés dans les maisons perquisitionnés, etc.) permettent d’établir des liens effectifs entre Ansar Al-Chariâ et les activités terroristes en Tunisie.
Le ministre de l’Intérieur a donné une conférence de presse, mardi, dans laquelle il a apporté de nouveaux éléments sur les enquêtes relatives aux meurtres des dirigeants de l’opposition Chokri Belaïd et Mohamed Brahmi, ainsi que sur les menaces terroristes pesant sur le pays.
Cette conférence de presse est venue compléter les déclarations tenues la veille par le chef du gouvernement provisoire, Ali Larayedh, dans sa conférence de presse d’hier où il avait, notamment, annoncé l’inscription du groupe Ansar Al-Chariâ dans la liste des organisations terroristes.
Le ministre de l’Intérieur a révélé qu’Ansar Al-Chariâ et la phalange d’Okba Ibn Nafaa, qui sévit au mont Chaambi, ont des liens avérés avec le réseau Al-Qaida au Maghreb islamique (AQMI). D’après le ministre, le secret de l’enquête ne permet pas de donner toutes les preuves à la presse, cependant, un équilibre sera, selon lui, trouvé entre le droit à l’information et l’efficacité de l’action des forces de l’ordre.
De nombreux éléments (aveux d’éléments terroristes arrêtés, enregistrements, documents écrits ou numériques retrouvés dans les maisons perquisitionnés, ou dans les dépôts d’armes découverts à Médenine et Douar Hicher, etc.) permettent d’établir des liens effectifs entre Ansar Al-Chariâ et les activités terroristes en Tunisie et dans les pays voisins, notamment la Libye.
Lotfi Ben Jeddou a annoncé que toute action de soutien à l’une ou l’autre de ces deux organisations est désormais considérée comme un acte criminel.
S. E. Y.