Trois parmi les dangereux terroristes membres de l’organisation Ansar Al-Charia, ou présentés comme tels, ont été relâchés par la justice pour insuffisance de preuves.
.
C’est ce qu’a affirmé leur avocat, mercredi soir, sur la chaîne Al-Moutawassat, proche du parti islamiste Ennahdha. Il s’agit de Adel Kéfi, arrêté récemment à Sousse puis relâché par la justice pour insuffisance de preuves, Maher Akkari, steward, et Abdallah Ben Aziza, ouvrier journalier de 21 ans, et qui doit se marier demain. Ces deux derniers ont été relâchés hier même. Ces noms ont pourtant été cités par le ministère de l’Intérieur, au cours de la conférence de presse d’hier, comme de dangereux terroristes faisant partie de la branche armée du groupe Ansar Al-Chariâ, affilié à Al-Qaïda. Commentant cette méprise, l’avocat a ajouté sur un ton moqueur: «Le ministère de l’Intérieur veut jouer dans tous les postes à la fois: gardien de but, défenseur, milieu de terrain distributeur de bons ballons, attaquant, gardien de but adverse et même arbitre» (sic!). Cette méprise apporte de l’eau au moulin de ceux qui qualifient la conférence de presse d’hier de mise en scène orchestrée par le gouvernement Ali Larayedh pour atténuer l’image d’incompétence et d’échec dans la lutte contre la violence et le terrorisme que lui collent, avec succès, ses opposants. Elle justifie également toutes les réserves émises sur l'authenticité des faits relatés par les services de police, et qui méritent aujourd'hui d'être revus et analysés de plus près. I. B.
|