Dans sa volonté de rapprochement avec le parti Ennahdha, au pouvoir, Hachemi Hamdi, président de Tayyar Al-Mahaba (Courant de l’Amour), s’attaque e nouveau à l’UGTT et aux partis de l’opposition.
Dans un communiqué publié jeudi, Hachemi Hamdi a, en effet, condamné «le ton élevé et les menaces non responsables émanant de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT), de Nida Tounes et des partis alliés et qui sont en contradiction avec les plus simples principes de la démocratie». Il fait allusion ici à la dernière position exprimée par l’UGTT (centrale ouvrière), l’Union tunisienne de l’industrie, du commerce et de l’artisanat (Utica, patronat), la Ligue tunisienne de défense des droits de l’homme (LTDH), ainsi que les partis Nida Tounes, Al-Jomhouri, Al-Massar, le Parti des Travailleurs, le Mouvement des patriotes démocrates unifié (Watad), Attayar Al-Chaabi (Courant Populaire) et l’Alliance démocratique, qui ont annoncé leur attachement à l’initiative de l’UGTT, appelant notamment à la dissolution du gouvernement Larayedh et à la mise en place d’un gouvernement de salut national constitué de compétences nationales indépendantes. L’UGTT et ses alliés ont décidé que la négociation autour de cette initiative prendra fin le 31 août. Et que d’autres décisions seront prises pour renforcer la pression sur le pouvoir. En réponse à cette position, Hachemi Hamdi, qui dirige son parti à partir de Londres, a ajouté: «Nous respectons l’UGTT, mais elle n’est pas un médiateur neutre. Elle ne peut parler au nom du peuple tunisien ni prétendre le représenter. Elle ne réussira jamais à imposer sa tutelle au peuple tunisien, ni elle ni tous les dirigeants politiques qui sont ses alliés.» L’initiative de l’UGTT, si elle est mise en application, annoncerait «la mort de la démocratie, l’annulation des résultats des élections et de la volonté populaire, et son remplacement par les désidératas et les convoitises d’instances et de groupes politiques qui ont perdu les élections, ne font pas confiance au peuple et craignent son jugement lors d’élections libres et transparentes», a encore affirmé M. Hamdi. Le président de Tayar Al-Mahaba a cru pouvoir ajouter que «la majorité du peuple tunisien ne fait pas confiance à l’UGTT et à ses alliés et refuse de se soumettre à la tutelle des Abassi, Caïd Essebsi, Hammami et Chebbi sans un mandat électoral clair.» Il a aussi appelé le chef du gouvernement provisoire à «suivre l’exemple du président provisoire de la république en annonçant d’une voie haute et claire qu’il ne cèdera le pouvoir qu’à un gouvernement élu par le peuple tunisien». I. B. |